référence : Trends Top Guide Starters // article paru en décembre 2018
Ne tombez pas dans le piège en débutant votre activité sans aucune préparation.
N’hésitez pas à demander de l’aide suffisamment tôt. D’autres points doivent attirer votre attention.
En voici les principaux. (Service d’études SNI)
Votre idée d’entreprise est-elle faisable?
Afin de vérifier la faisabilité de votre idée, il est préférable que vous fassiez
une évaluation des facteurs internes et externes qui influencent vos opportunités de succès (les frais fixes, le chiffre d’affaires que vous devrez réaliser, les frais d’investissement, le salaire que vous souhaitez percevoir, votre public-cible, vos atouts uniques, votre stratégie commerciale, le budget
publicitaire, etc.). Vous retrouvez en ligne beaucoup d’informations à ce sujet et de très nombreux outils qui vous aident à tout identifier. Dans cette démarche, le plan financier prévu pour les deux premières années est crucial :
le financement, les frais de démarrage, les frais fixes et la marge. Un plan financier n’est pas requis pour une entreprise unipersonnelle, mais il s’avère pourtant très utile.
Disposez-vous des connaissances et des aptitudes nécessaires?
Le gouvernement wallon a l’intention d’abroger les conditions d’exercice des activités professionnelles suivantes : grossiste en viandes-chevillard, dégraisseur-teinturier, esthéticien, opticien, technicien dentaire et entrepreneur de pompes funèbres. Le gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale a adopté une stratégie différente concernant les accès à la profession. Celle-ci prévoit des procédures simplifiées, une réorganisation progressive des dispositifs
ainsi que le remplacement du jury central par un système de valorisation des compétences. Dans l’état actuel des choses, il n’y est pasquestion d’abroger les arrêtés royaux relatifs aux compétences professionnelles. Informez-vous en temps utile via un guichet d’entreprise au sujet des diplômes ou des aptitudes dont vous allez devoir apporter la preuve. Ne faites pas l’erreur de croire qu’aucune connaissance n’est requise. L’entrepreneuriat implique des calculs, de l’organisation, de la législation, des impôts, des contrats, des autorisations, de la comptabilité, etc.
Vous devez payer vous-même vos cotisations de sécurité sociale.
En tant qu’indépendant, vous devez vous affilier à une caisse d’assurances sociales avant de démarrer votre entreprise et vous devez payer des cotisations sociales trimestrielles dont le montant s’élève à 20,5% de votre revenu imposable, c’est-à-dire le salaire net dont vous disposez après déductions des frais professionnels. à ce montant s’ajoutent encore des frais administratifs de 3,05% à 4,25%, en fonction de la caisse d’assurances sociales que vous avez choisie. Vous payez une cotisation provisoire, qui est calculée sur votre revenu de la troisième année qui précède. Le montant de la cotisation définitive est calculé deux ans après, lorsque la caisse d’assurances sociales connaît votre revenu effectif. Lors de cette régularisation, soit vous êtes remboursé, soit vous devez payer un supplément.
En tant que starter, vous n’avez bien sûr encore aucun revenu pouvant servir de base pour le paiement de cette cotisation provisoire. C’est la raison pour laquelle vous payez une cotisation minimale de 694,46 euros par trimestre pendant les trois premières années. Depuis le 1er avril 2018, les indépendants à titre principal paient une cotisation minimale inférieure pendant la première année d’exercice de leur activité. Avant cette date, les indépendants payaient une cotisation minimale qui était calculée sur un revenu de 13.296,25 euros. Ce seuil a été ramené à 6.866,25 euros pendant la première année d’activité. Par conséquent, la cotisation minimale pour cette période a diminué et elle est passée de 694,46 euros à 351,89 euros par trimestre, et ce pendant les quatre premiers trimestres consécutifs d’exercice de l’activité. à partir du cinquième trimestre, la cotisation repasse ensuite à nouveau à un montant minimal de 694,46 euros.
Qui peut vous aider dans votre commerce?
Votre mère vous assiste de temps à autres dans la gestion de votre commerce ? Vous souhaitez engager un flexi-jobiste ou un étudiant jobiste ? Vous recevez de l’aide par le biais d’une agence d’intérim ou d’une collaboration indépendante ? Ou encore vous recevez l’aide de votre partenaire qui possède le statut de conjoint(e) aidant(e), de cogérant(e) ou d’associé(e) ? Attention : Vous ne pouvez pas choisir la forme de collaboration avec d’autres personnes au sein de votre commerce. Chacune de ces formes de collaboration est soumise à des conditions et des conséquences (financières) en découlent. Informezvous avant d’entamer toute collaboration effective, afin d’éviter que des amendes vous soient infligées et d’évaluer à l’avance quel sera le prix coûtant dans votre cas concret.
Avez-vous déjà réfléchi à votre stratégie de marketing ?
Comment rendre votre annonce visible ? L’internet et les médias sociaux sont aujourd’hui devenus incontournables. Vos clients (potentiels) doivent pouvoir retrouver votre commerce en ligne. La plupart des gens effectuent leurs recherches à l’aide d’internet et cette tendance ne fera que croître à l’avenir. Pensez donc certainement à mettre votre entreprise en évidence, en créant votre propre site web ou une page Facebook, un compte en ligne Instagram ou Pinterest pour rendre votre commerce plus visible. Ne perdez pas de vue l’image que vous voulez donner de votre entreprise (image de marque, photos, informations, formulaire de contact, etc.), mais n’oubliez certainement pas les aspects techniques (visibilité, facilité d’utilisation, temps de chargement, etc.). Informez-vous à ce sujet par le biais d’ateliers et de séances d’information qui sont organisés. En outre, la vitrine, le logo, le sponsoring, la publication d’actions dans des brochures, la participation à des bourses, les influenceurs, etc. sont d’autres manières de mettre votre entreprise en évidence.
Les assurances sont un mal nécessaire.
Il n’existe que quelques assurances obligatoires : il s’agit de l’assurance responsabilité civile, (éventuellement) de l’assurance incendie pour votre habitation et de l’assurance pour la responsabilité civile décennale des entrepreneurs du secteur de la construction. Les autres assurances sont généralement facultatives, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont moins importantes.
L’assurance revenu garanti en est un parfait exemple. Un indépendant qui est indisponible à cause d’une maladie a droit au paiement d’une indemnité en raison de son incapacité de travail, dont le montant avoisine les 1400 euros par mois, et l’indépendant malade doit s’en contenter chaque mois. Cependant, ce montant ne sera souvent pas suffisant pour payer les crédits en cours et les autres frais. Une assurance revenu garanti s’avère alors utile : vous payez cette assurance chaque année et, en cas de maladie, l’assurance vous verse un montant en plus de l’indemnité d’incapacité de travail, ce qui vous permet de traverser les périodes de maladie en vous préoccupant moins des considérations financières.
MONEY, MONEY, MONEY
Un site web très intéressant (www.financementdesentreprises.be/fr) a été développé par Febelfin, la fédération du secteur bancaire et financier, et il contient des informations et outils intéressants à utiliser si vous cherchez un financement pour votre entreprise. Le bon financement de votre entreprise est un paramètre essentiel pour réussir dans votre activité. Au-delà des prêts et des différentes formules bancaires classiques de financement, nous vous conseillons également de vous intéresser aux différentes solutions qui sont à votre disposition, notamment via des outils publics régionaux comme la Sowalfin (www.sowalfin.be) pour la région wallonne ou encore Brupart pour la région bruxelloise (www.finances.brussels). Des prêts, des aides dès la création de votre activité (bourse de préactivité, micro-crédit, etc.) à du cof inancement, des garanties ou encore des cautions pour le développement de votre entreprise, autant de solutions adaptées à vos besoins d’entrepreneur. Au-delà du processus classique de croissance de toute entreprise, il existe également des outils financiers adaptés pour vos projets dans le domaine de la transmission, de l’exportation ou encore de l’innovation. N’hésitez donc pas à vous renseigner, car ces services sont faits pour vous.
Votre signature est précieuse.
Lorsque vous lancez votre commerce et également par la suite, de nombreux contrats et d’autres documents vous sont soumis et vous devez à chaque fois y apposer votre signature. Il est primordial que vous ne signiez aucun document sans l’avoir d’abord lu intégralement et que ce document mentionne tous les éléments convenus avec l’autre partie contractuelle. Le fait que, à partir du démarrage de votre activité, vous signiez les documents en tant qu’indépendant entraîne l’application de toutes les conditions reprises en petits caractères, ce qui risque potentiellement d’entraîner la reconduction tacite d’un contrat, une majoration des intérêts en cas de paiement tardif, l’octroi de dommages-intérêts pour rupture anticipée du contrat en question, etc. Faites donc bien attention à ce que vous signez et aux engagements que vous prenez, afin d’éviter toute surprise.
LA LÉGISLATION EN MATIÈRE DE PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE :
BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN ?
Le RGPD est l’abréviation du nom de la législation en matière de protection de la vie privée qui est entrée en vigueur en mai 2018. Les anciennes règles en matière de protection de la vie privée ont été renforcées. Cela signifie que tout entrepreneur qui conserve les données à caractère personnel de ses clients ou de ses travailleurs y est soumis (données de facturation, fiches de salaires, devis, e-mails envoyés à des clients, fichiers clientèle, etc.). Vous êtes tenu d’établir certains documents, de les conserver et d’informer correctement les clients ou membres du personnel concernés à ce sujet. Cette loi est valable tant pour les entreprises unipersonnelles que pour les sociétés. De nombreux entrepreneurs ne sont pas encore en ordre et ils ne savent pas de quelle manière ils doivent concrètement s’y prendre. Informez-vous et mettez-vous en règle, afin de pouvoir du même coup vous conformer à cette législation et d’éviter que des amendes vous soient infligées.
Les pouvoirs publics vous soutiennent (quand même parfois).
Les pouvoirs publics prévoient de nombreuses mesures pour soutenir les entrepreneurs. Il s’agit d’un large éventail de mesures pour les starters, les entreprises en croissance et les entrepreneurs établis: des prêts à des taux avantageux, des subsides alloués lors de l’engagement de nouveaux collaborateurs, une aide accordée aux chômeurs qui souhaitent démarrer une activité commerciale, des réductions fiscales octroyées lors du rachat d’entreprises, l’application de mesures spécifiques dans certains secteurs, des réductions accordées aux starters, le remboursement des formations suivies, etc. De nombreux entrepreneurs ne sont pas au courant des opportunités qui sont prévues. Ne les ratez pas.
Et si vous testiez votre idée via un contrat de bail pop-up?
La législation concernant le bail commercial veut protéger le preneur en lui garantissant qu’il peut exercer son activité dans le bien loué pendant au minimum 9 ans. Mais la législation ne prévoit rien si le preneur souhaite une location de courte durée. Pour remédier à cette problématique, la région wallonne a instauré le décret relatif au bail commercial de courte durée et modifiant le Code Civil et qui est entré en vigueur le 1er mai 2018.
En voici les grandes lignes :
- Le bail est conclu par écrit pour une durée égale ou inférieure à un an et il prend fin
automatiquement à l’expiration de ce délai.
- L’ immeuble ou l’une de ses parties est expressément et principalement affecté par le preneur à l’exercice d’un commerce de détail ou à l’activité d’un artisan directement en contact avec le public.
- La sous-location et la cession du bail sont interdites, sauf volonté contraire des parties expressément exprimée par écrit.
- Le preneur peut à tout moment mettre fin au bail moyennant la notification par envoi recommandé d’un préavis minimal d’un mois.
- Sauf convention contraire stipulée par écrit, le preneur peut effectuer toute transformation du bien loué qu’il juge utile pour son commerce, pour autant (i) que les coûts ne dépassent pas une année de loyer, (ii) que la sécurité, la salubrité et la valeur esthétique du bâtiment n’en soient pas compromises et (iii) que le bailleur en soit informé par courrier recommandé avant le début des travaux. Le bailleur et, le cas échéant, le preneur peuvent s’opposer aux travaux pour des motifs fondés dans les dix jours de la réception de l’envoi recommandé.
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